Tout savoir sur le lien entre le cerveau et l’intestin

cerveau systeme bacteries

De nombreuses études montrent que le microbiote intestinal et le cerveau sont directement liés, et cela a une importance fondamentale sur votre santé

On sait aujourd’hui, qu’avoir une bonne alimentation est primordial pour le bon fonctionnement de notre cerveau. Dans cet article, vous découvrirez tous les liens entre le cerveau et l’intestin.

Le microbiote intestinal, qu’est-ce que c’est ?

Le microbiote intestinal, aussi connu sous le nom de flore intestinale, constitue le plus grand réservoir de bactéries de l’organisme. Il assure son propre métabolisme en allant puiser dans des aliments comme les fibres alimentaires. En même temps, les micro-organismes qui constituent le microbiote intestinal jouent un rôle direct dans la digestion, car ils assurent la fermentation des substrats et des résidus alimentaires non-digestibles.

Les études sur le microbiote intestinal

Ces dernières années, des scientifiques de l’Institut Pasteur, ont réalisé de nombreuses études pour comprendre le lien entre le cerveau et l’intestin. Ces travaux ont montré que microbiote intestinal et son hôte sont dépendants l’un de l’autre. En plus de ça, ces études soulignent l’importance de l’axe entre le cerveau et l’intestin. À l’Institut Pasteur, des scientifiques ont mis en commun leurs expertises afin de mieux comprendre le rôle des bactéries sur l’intestin, et surtout de savoir si elles ont un effet direct sur l’activité de certains neurones du cerveau.

Les scientifiques se sont penchés sur le récepteur NOD2 (Nucleotide Oligomerization Domain) qui se trouve à l’intérieur des cellules. Ce récepteur est particulièrement présent dans les cellules immunitaires, et il permet de détecter la présence de mucopeptides, des composés des parois bactériennes, qui sont désormais considérés comme les produits dérivés du microbiote intestinal.

Par ailleurs, avant ces études, d’autres scientifiques avaient déjà conclu que les variants du gène codant pour le récepteur NOD2 sont directement associés à certaines maladies du système digestif (la maladie de Crohn, la maladie cœliaque, la gastro-entérite, etc). Ces variants provoquent aussi des maladies neurologiques (la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Charcot, etc), ainsi que les troubles de l’humeur.

Les défaillances du récepteur NOD2

Après toutes ces recherches, les données trouvées par les chercheurs ne permettaient aucune conclusion directe entre le cerveau et l’intestin.

Quelques années plus tard, une nouvelle étude a vu le jour et a permis de révéler les défaillances du récepteur NOD2. Des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ont utilisés des techniques d’imagerie cérébrale sur une souris, et ils ont directement observé que le récepteur NOD2 est exprimé par des neurones de différentes régions du cerveau. Ces neurones spécifiques détectent les variations au sein du microbiote intestinal et adaptent l’appétit ainsi que la température corporelle. Cette recherche a prouvé l’existence d’un lien direct entre le cerveau et l’intestin.

Ces résultats ont aussi mis en lumière les défaillances du récepteur NOD2. Par exemple, si celui-ci est défaillant, il peut entraîner des maladies neurologiques et psychiatriques très graves comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Hutington, la sclérose en plaques, etc. Au-delà de ces maladies, le stress, l’angoisse et les troubles du sommeil sont monnaie courante. En outre, l’obésité est aussi liée à un dysfonctionnement de ce récepteur.

En bref, vous l’aurez compris, le lien entre le cerveau et l’intestin est bien réel.