Disque intervertébral et collagène

Les disques intervertébraux sont composés de 70% de collagène et 30% d’eau. Au niveau cervical ou encore lombaire, ces structures peuvent parfois « déborder » de l’axe vertébral donnant ainsi lieu, notamment, à des compressions nerveuses.
Voici dans quelles mesures un apport de collagène pourra être bénéfique dans ce type de pathologie.

Bien comprendre la hernie discale

Un disque intervertébral, c’est d’abord un noyau pulpeux central entouré de plusieurs lamelles : les anneaux fibreux. Le collagène est présent dans toutes ces structures.

La qualité des ligaments qui tiennent ensemble 2 vertèbres est également importante. Ces ligaments doivent rester au maximum tendus afin de maintenir correctement les disques intervertébraux.

Enfin l’arthrose au niveau des vertèbres (appelée discarthrose) est un phénomène qui fragile l’environnement du disque intervertébral.

Les différents stades de pathologie

On distingue 3 stades d’évolution des problèmes discaux :

  1. Débord discal : gonflement minime du disque hors de son logement
  2. Protrusion discale : débord prononcé
  3. Hernie discale : stade ultime où le noyau central du disque a migré vers l’extérieur (voir image ci dessous)

Noyau pulpeux (en jaune) et anneaux fibreux (en bleu) dans une situation de hernie discale

Discopathie ou hernie discale?

Une discopathie peut être présente sans débordement du disque. Dans ce cas là, une diminution globale du volume discal sera observée. Les signes cliniques sont généralement clairs :

  • douleurs sciatiques, perte de sensibilité dans une jambe
  • douleurs ou raideurs lombaires (lombalgies)
  • diminution de la force motrice de certains muscles (pieds, cuisses notamment)
  • d’autres signes cliniques tels que pubalgies, cruralgies ou encore bascule de bassin

Mais les cas peu symptomatiques existent, et se traduisent parfois seulement par une baisse de l’amplitude du mouvement sur la zone impactée… Dans les cas d’une « pathologie discale silencieuse », un traitement avant que les vrais symptômes se déclarent est vivement conseillé !

En rouge, une compression d’un nerf dû à un débord discal (hernie)

Ici, le disque cervical (en jaune) est globalement diminué: c’est la discopathie.

Faire un apport de Collagène est-il bénéfique dans ces cas là ?

Dans les 2 cas de figure mentionnés ci-dessus, la réponse est: oui certainement ! La substance collagèneuse qui se retrouve diminuée ou endommagée dans les disques va être remplacée. C’est le cas du collagène de type I et de type II.

En plus de cela, les chondrocytes, ces cellules de l’organisme dédiées à la production de collagène dans les tissus vont être stimulées par cet apport extérieur… C’est donc d’une pierre 2 coups ! Mais quelques précautions sont à prendre.

Quelle quantité au quotidien ?

Les dosages thérapeutiques de collagène sont distincts des dosages « cosmétiques » ou « de confort ». Pas moins de 10 g par jour (et jusqu’à 20g) seront nécessaires pour regagner de la masse discale, et ce durant 1 à 2 mois.

Lorsque la cure initiale prend fin, une déperdition de collagène peut survenir… Pas de panique ! Les cellules qui produisent cette substance vont continuer à agir, mais une nouvelle cure similaire sera nécessaire après 2 mois d’arrêt. Le cycle de prise/arrêt de collagène pourra s’espacer progressivement, mais toujours en suivant le ressenti et les perceptions bio-mécaniques de chacun…

Quelle qualité préconisent les praticiens ?

Le collagène issu du poisson est très adaptée pour ce travail. Certains le considère comme l’une des source de collagène la plus adaptée à l’Homme !

De nombreuses études cliniques ont été menées dans différents pays pour démontrer l’intérêt d’un apport de collagène dans un cadre thérapeutique, notamment pour les traitements des disques intervertébraux.

A quel moment de la journée doit-on faire un apport de collagène ?

Généralement, les praticiens de santé préconisent plutôt la prise de collagène avant une nuit de sommeil : c’est la phase propice à une régénération des disques et à l’absorption tissulaire du collagène…

En parallèle de la cure, et afin d’optimiser les effets thérapeutiques, il convient de s’hydrater à hauteur d’1 voire 2 litres d’eau par jour, toujours en dehors des repas…

Y-a-t’il un risque si l’on absorbe trop de collagène ?

Aucune étude n’a pu aller dans ce sens jusqu’à aujourd’hui. Il faut concevoir cette forme de supplémentation comme un aliment classique que l’on peut ingérer. Bien qu’en apparence élevés, les dosages préconisés ici sont bien en dessous de ce que l’organisme peut assimiler en terme d’apport nutritionnel…

Peut-on aussi prévenir la récidive d’une discopathie grâce au collagène ?

Lorsque l’état discal est “stabilisé” , un risque de dispersion du collagène est cependant possible sur le long terme. Phénomène normal lors d’un apport externe de collagène, il est cependant pallié par la production propre des chondrocytes en temps normal. Mais il sera fortement recommandé de prévenir cette possible déperdition en proposant des “cures de rappel” de collagène (version 10g par jour Nuviline notamment) 2 à 3 fois par an par exemple, selon l’état, et l’âge de la personne…

Ce dossier a été réalisé par Romain Peissel - chiropracteur diplômé du Palmer College of Chiropractic, USA titulaire des diplômes du National Boards of Chiropractic Examiners et de l’International College of Applied Kinesiology.